Cartagena de Indias et Isla Grande (7/12 août 2018)

Arrivée à Cartagena: la telenovela

Que celui ou celle qui m'a jeté un sort se dénonce! Cette année, mes voyages en avion sont maudits. Après mon débarquement avec cinq heures de retard à Quito et mes bagages restés à Panamá il y a quatre semaines, rebelote le 7 août lorsque mon vol Avianca direct Cali Cartagena départ 11h arrivée midi a été annulé et remplacé par une connexion Cali Bogotá/ Bogotá Cartagena qui me faisait arriver à 15h. Soit ! Mais telenovela du jour: le Cali Bogotá part avec une heure et demie de retard. Donc correspondance de 13h30 ratée et on me met sur le vol de 14h30.....sur lequel on embarque à 17h....car il n'y avait pas de pilote.... Mais l'avion décolle seulement une heure après car pas de piste libre et une dizaine d'avions est en attente.... Motif de tout ce bazar: la toma de posesión du nouveau président Duque et la réquisition des pistes pour les avions des invités officiels.... Donc j'arrive à Cartagena à 19h, soit presque douze heures après avoir quitté la maison de ma copine Ana. Cerise sur le gâteau : j'ai bien sûr raté la marche pour la paix et contre les assassinats de leaders sociaux à laquelle je pensais assister. Ah, j'oubliais ! Vous allez rire! Mon sac à dos était resté à Bogotá et n'est arrivé que dans le vol de 22 h. Heureusement on me l'a livré à minuit à l'hôtel et le lendemain, j'ai pu commencer à me promener avec ravissement dans les rues colorées du magnifique centre colonial de Cartagena. Labyrinthe de rues étroites, façades colorées, grandes places animées, églises superbes..... Cartagena, la capitale du département du Bolívar, inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco, est un enchantement.... J'y étais déjà venue lors de mon long voyage de deux ans dans ma folle jeunesse mais autant dire que mes souvenirs étaient flous. Le lendemain soir, mes copines Claude et Michèle débarquaient aussi et c'est parti pour trois semaines de vadrouille sur la côte Caraïbe. Pour apprécier la beauté du centre historique, zieutez un peu le diaporama ci-dessous. 

Murailles et Castillo San Felipe

Le centre colonial de Cartagena est cerné de murailles érigées au XVI^ème siècle afin de protéger la ville des attaques des pirates anglais. Au XVII^ème siècle, ces fortifications furent complètées par l'imposant Castillo de San Felipe, le fort le plus gigantesque jamais construit par les espagnols dans leurs colonies. La visite des nombreux tunnels qui relie les points stratégiques de la forteresse est saisissante. Et les remparts, où il fait bon se promener à la fraîche, offrent de splendides points de vue sur les différents quartiers, depuis les quais jusqu'au moderne et huppé Bocagrande. Quelques photos ci-dessous: n'hésitez pas à cliquer dessus pour les agrandir et mieux les voir. 

Au fil des rues 

Flâner au hasard est sans doute le meilleur moyen de sentir le pouls de la ville, de croiser des merveilles au détour du chemin et de rencontrer ceux et celles qui lui donnent son identité: les travailleurs et petits vendeurs des rues qui vous interpellent d'un "Mi amor, mi reina...."  pour vous proposer artisanat et jus de fruits. Les racines africaines des habitants, descendants d'esclaves, se font évidentes sur les visages des costeños. La population afrocolombienne représente une part importante dans le pays, particulièrement dans la région Caraïbe et sur les bords du Pacifique. À découvrir dans ce diaporama. 

Murs de Cartagena 

Comme dans plusieurs grandes villes colombiennes, le street art explose de mille couleurs sur les murs de Cartagena. Hommages à la nature, à la beauté de la ville, à ses grands hommes comme García Márquez, à ses habitants les plus humbles... Le sympathique et très vivant quartier de Gestemani, où nous avons élu domicile, est particulièrement riche en fresques à découvrir dans le diaporama ci-dessous. 

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Notre hôtel à Cartagena, au coeur de Gestemani.

Vers les îles du Rosario 

En une heure de lancha depuis Cartagena, on peut rejoindre l'archipel du Rosario: vingt-six îles coraliennes, dont une majorité de privées, (l'une d'elles ayant appartenu à Pablo Escóbar!), posées sur le bleu turquoise de la mer Caraïbe. Nous y sommes parties pour deux jours de baignade, farniente, promenades et snorkeling avec masque et tuba. Il y a deux ans, j'avais passé trois jours de rêve à Múcura, dans les îles San Bernardo, à une quarantaine de kilomètres, face à Tolú. Vous pouvez retrouver le récit et les photos de ce séjour dans une autre page de ce blog. J'avoue avoir préféré l'archipel San Bernardo, davantage préservé et moins cher que Rosario. Mais il n'empêche que les îles du Rosario sont splendides et valent la peine de s'y arrêter. 

Playa Blanca la touristique 

La lancha qui nous emmène fait une première étape sur la presqu'île de Barú, à Playa Blanca: sable doré, cocotiers, eau turquoise, magnifique plage de carte postale. Il y a vingt ans, c'était un paradis vierge et tranquille. Hélas désormais, dès dix heures du matin, elle est envahie de touristes étrangers et colombiens et de vendeurs. Et la bande de sable n'est plus qu'une succession ininterrompue de cabañas et de restaurants. Nous le savions et avions décidé de passer notre chemin. Voir le diaporama ci-dessous. 

Isla Grande 

C'est à Isla Grande, comme son nom l'indique la plus grande île de l'archipel, que nous avons choisi de nous installer. Bonne initiative car l'île est superbe et encore protégée des dégâts du tourisme de masse. Pour combien de temps ?

Notre chaumière: el Hamaquero

Les hôtels de Isla Grande sont pour la plupart écologiques et leurs propriétaires travaillent en coopération avec la communauté du village. Nous avons posé nos sacs dans une cabaña du Hamaquero, géré par la chaleureuse et dynamique Lavinia. Nous y avons coulé des heures bien douces à barboter au milieu des poissons multicolores, nous prélasser dans un hamac et admirer le paysage. 

Ecohotel El Hamaquero - Isla Grande - Colombia

https://www.ecohotelelhamaquero.com/es-es

Section gastronomique 

Voyager, c'est aussi découvrir des saveurs nouvelles et faire plaisir à ses papilles. Sur la côte Caraïbe colombienne, au menu: jus de mangue ou de maracuya, sancocho de pescado, mariscos, poisson en eau de coco, et patacones pisados. 

Prochaine étape de ce voyage : Mompox. Mais comme j'y suis déjà allée il y a deux ans et que j'y retourne pour que Claude et Michèle puissent découvrir ce merveilleux village, je ne ferai pas de nouvelle page de blog. Vous pouvez lire ou relire l'article de 2016 ci-dessous. 

Prochaine page du blog 2018: Minca dans la Sierra Nevada. Patience... 

De plus beau village en plus beau village (1): Finalement, Mompox existe-t-elle? 7/8 août 2016. - Cathy de viaje

Réflexion faite, je n'irai ni à Cartagena ni à Santa Marta, ni au Parc Tayrona, ni dans la Guajira, des coins splendides où j'ai longuement bourlingué dans ma jeunesse de routarde. Quelle idé...

http://cathydeviaje.over-blog.com/2016/08/de-plus-beau-village-en-plus-beau-village-1-finalement-mompox-existe-t-elle-7-8-aout-2016.html

Mon séjour à Mompox en 2016